Shoemaker-Levy 9

Un article de U-Sphere.
Jump to: navigation, search
De : stagger (stagger@cyberstation.fr)
Objet : Shoemaker-Levy 9
Groupes de discussion : sci.astro
View : (This is the only article in this thread) | Original Format
Date : 1997/01/28 
L'U.S. ARMY EPOUSE JUPITER, LE DIEU DES DIEUX.
LA NASA ASSURE LE CONVOI NUPTIAL.
ORGASME DE CHOC!
Jupiter-SL9-1.jpg Jupiter-SL9-2.jpg

En juillet 1994, la comète Shoemaker-Levy 9 s'est écrasée sur la planète Jupiter. C'est en mars 1993 que des astronomes avaient découvert cette étrange fée céleste, composée d'une vingtaine de fragments se suivant en file indienne, qui voyageait près de la plus grosse planète de notre système solaire. Durant plus de quinze mois le monde scientifique avait observé ces noyaux cométaires, calculé avec précision leurs collisions avec la planète gazeuse et tenté d'imaginer les effets et conséquences de cette rencontre. Dès les premiers impacts, les observateurs ont été grandement surpris et ébahis par l'ampleur du "spectacle". Ces "choses" en explosant dans la haute atmosphère de Jupiter, du 16 au 22 juillet 1994, ont produit différents effets visibles ou décelables par l'instrumentation scientifique, notamment des boules de feu géantes, des panaches s'élevant à 3300 kilomètres d'altitude, des retombées de débris créant des taches sombres gigantesques dont les dimensions atteignaient parfois QUATRE FOIS CELLES DE NOTRE TERRE, sans oublier les effets dans l'infrarouge, l'ultraviolet, les rayons X et d'autres observations moins spectaculaires mais non moins importantes. Les scientifiques qui ont épluché toutes ces informations durant des mois et des mois n'ont pas encore trouvé d'explications ou de modèles pouvant inclurent toutes les données.


Il est vrai que c'est la première fois que l'on assiste à de telles collisions dans notre système solaire et, comme elles étaient prévues au jour près, un très grand nombre d'instruments d'observation et de mesures avaient été braqués vers Jupiter. La revue britannique "Nature" a rapporté les propos d'Eugène Shoemaker, l'un des découvreurs de la comète: "La fréquence d'une collision entre Jupiter et une si grosse comète est en moyenne de 2000 ans. Pour que cela arrive, au moment où le télescope spatial Hubble était réparé, où la sonde Galiléo était bien située en vue directe, où les détecteurs infrarouges étaient efficaces et où le gouvernement des Etats-Unis s'intéressait à la recherche fondamentale, c'était un vrai miracle(1)!"


Vu sous cet aspect, cela ressemble vraiment à un miracle. Mais les miracles sont rares et ils ont souvent une explication. Acceptons de regarder celui-ci sous un autre aspect de sa réalité: ces évènements cosmiques que nous avons pu contempler en direct n'étaient rien d'autres que les essais à grande échelle des dernières bombes surpuissantes de l'U.S Army(2), lancées par la NASA et habilement camouflées en collision cométaire. Idée farfelue? Pas si sûr! Proposons-nous d'explorer celle-ci plus avant.

Jupiter-SL9-3.jpg Jupiter-SL9-4.jpg

UNE AVANCEE DE LA PHYSIQUE ET DE LA TECHNOLOGIE DANS UN CERTAIN CONTEXTE MONDIAL.

Pour comprendre tout cela, il nous faudra remonter un peu dans le temps à l'époque où la guerre froide bat son plein, à l'époque où, dans les états-majors des "deux grands", des idées insensées mûrissent, des idées d'armes terrifiantes qui permettraient de prendre un avantage déterminant sur l'autre. Bien peu de temps auparavant, en définitive, nos physiciens venaient de concevoir et mettre au point la bombe à fission nucléaire dans le contexte dramatique de la deuxième guerre mondiale. En août 1945, à Hiroshima puis à Nagasaki, l'humanité a franchi un pas décisif dans l'utilisation d'une puissance de destruction colossale. L'essai a été rapidement transformé par le développement de cette arme et la mise en service, tant aux Etats-Unis qu'en Union Soviétique, en Grande Bretagne, en France puis en Chine, de sa grande soeur à fusion nucléaire: la bombe H, dite thermonucléaire. Dans les années soixante-dix, tandis que notre monde n'avait pas encore compris ni même découvert le phénomène climatique "d'hiver nucléaire" qui décimerait inexorablement les rescapés d'un conflit atomique et mettrait ainsi un terme final à notre civilisation terrestre, des laboratoires militaires préparaient l'étape suivante dans le plus grand secret.


Aux Etats-Unis, le programme militaire classifié, DSP 32 (Defense Support Program 32), en explorant une voie totalement différente de celle des accélérateurs de particules, parvenait à obtenir une forme d'énergie plus ultime: l'antimatière, dix mille fois plus puissante que la fission nucléaire. Des laboratoires dans l'ouest américain avaient orienté leurs recherches vers les très hautes densités dans le cadre de la maîtrise de la fusion de l'hydrogène. Là-bas, la puissance des lasers s'exprimait en térawatts (mille milliards de watts) et les pressions en millions d'atmosphères. Le programme DSP 32 travaillait parallèlement et secrètement à un tout autre but. Il fallait pousser un certain nombre de paramètres physiques beaucoup plus loin, notamment et entre autres, dépasser la pression fantastique de cent millions d'atmosphères, pour atteindre un seuil où la matière est en rupture d'équilibre, un seuil où certaines de ses caractéristiques s'inversent, c'est l'antimatière. Pour obtenir cette pression fatidique, une technologie très sophistiquée est nécessaire; les lasers gigantesques de l'époque, fussent-ils à rayons X, n'étaient pas encore assez puissants. C'est en reprenant certaines idées d'Andréï SAKHAROV, le Nobel soviétique, que les premiers succès sont arrivés. En effet dans les années cinquante, SAKHAROV, le père de la bombe H soviétique, avant de retourner courageusement sa veste pour devenir un militant de la paix, avait mis au point un système de canon électromagnétique qui, encomprimant un solénoïde à l'aide d'un explosif, permettait d'obtenir une pression magnétique de l'ordre de vingt-cinq millions d'atmosphères qui transformait une mini-charge d'aluminium en plasma et l'expulsait à des vitesses vertigineuses de l'ordre de centaines de kilomètres par seconde. Ce système a donc été amélioré; le solénoïde classique a été remplacé par un solénoïde supraconducteur, et l'explosif conventionnel par une petite charge atomique, dite de laboratoire, permettant ainsi d'atteindre le seuil de pression nécessaire. La cible, aussitôt transformée en plasma, est expulsée dans une "cheminée" où les particules d'antimatiêre ainsi obtenues sont instantanément triées électromagnétiquement et récupérées dans une "bouteille magnétique".

LIVERMORE, SANDIA, LOS-ALAMOS, NEVADA, autant de lieux qui ont participé, chacun à sa maniêre, à cette épopée, parfois sous le couvert du programme expérimental: Centurion-Halite, programme officiel de recherche sur la maîtrise de la fusion de l'hydrogène, mais qui servait également de couverture lors des expériences utilisant les explosifs atomiques. A l'Est on menait très activement les mêmes recherches, et si plus récemment la technologie souffrait d'un certain déficit, les idées, elles, ont été souvent plus avancées. Durant la décennie quatre-vingt, un petit homme au crâne dégarni arrive au sommet à Moscou. Conscient de la pente ultime du cheminement mondial, il désamorce rapidement un grand nombre de tensions internationales, relance efficacement les négociations sur le désarmement et fait le ménage chez lui en enrayant un certain nombre de recherches militaires de pointes. A l'Ouest, bien dissimulés derrière une façade reluisante de défenseurs de la paix, les "Docteurs Folamour" sévissent toujours. La course aux armements ayant pris du plomb dans l'aile, ils s'en passeront tout simplement pour échafauder la plus diabolique des idées: expérimenter des bombes d'antimatière à grande échelle, des bombes qui soient des milliers de fois plus puissantes que tout ce qui avait été réalisé jusqu'ici. L'espace terrestre étant trop étroit géographiquement et stratégiquement pour ce genre de projet, nos "docteurs" se tournent donc vers l'espace et... la planète Jupiter!