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Ce texte naïf réalise une série d’hypothèses autour de l'idée de libre arbitre, des contextes de réalisation et de perception de l'environnement.
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Ce texte très speculatif réalise une série d’hypothèses autour de l'idée de libre arbitre, des contextes de réalisation et de perception de l'environnement.
  
 
Pour illustrer cela, il rapporte une compilation d'expériences réalisées en 1994/95 sur les états modifiés de conscience, et des possibilités que cela peut procurer.
 
Pour illustrer cela, il rapporte une compilation d'expériences réalisées en 1994/95 sur les états modifiés de conscience, et des possibilités que cela peut procurer.

Version du 21:57, 16 avril 2007

Ce texte très speculatif réalise une série d’hypothèses autour de l'idée de libre arbitre, des contextes de réalisation et de perception de l'environnement.

Pour illustrer cela, il rapporte une compilation d'expériences réalisées en 1994/95 sur les états modifiés de conscience, et des possibilités que cela peut procurer.

Libre arbitre: un exemple

De l’utilisation du libre arbitre, l’une des meilleures illustrations que je pourrais donner serait celle du programmeur qui, devant sa machine, va s’identifier à un processus de son propre programme qu’il regarde s’exécuter. En temps réel, il modifie la valeur d’un « pointeur d’exécution » de son processus.

Cette action peut-être considérée du point de vue du programme comme « impossible » à réaliser : il lui a fait emprunter un chemin d’exécution imprédictible, mais à l’inverse, du point de vue du programmeur cela est tout à fait envisageable, donc « possible ». Pour appréhender la réalisation d’une telle action, il est donc nécessaire de se placer dans un cadre particulier : celui du programmeur qui « dirige ».

Nous pouvons dire que le programmeur s’est octroyé, en tant que processus, une certaine « liberté » par rapport au programme que j'aimerais associer à cette idée de libre arbitre.

Subjectivité de la liberté de choix

Ce petit exemple nous montre que nous ne sommes toujours libre que par rapport à un certain point de vue. En fixant un référentiel de base (un contexte privilégié) à l’action, nous pouvons préciser dans quelle mesure une action est « libre », ce qui reste par ce choix d’observation est très subjectif :

  • D’un côté, il y a les « pseudo-actions » (des réactions en fait) induites par le seul « référentiel de base » que nous considérons, (encadrement et conditionnement total des actions),
  • De l’autre, les actions pseudo-« libres », produites par des méthodes non directement dépendantes du contexte privilégié duquel nous les observons:
  • Il n’est pas évident d’expliquer les effets visibles de ces actions, leur milieu d’origine n’étant pas directement accessible. De fait, elles peuvent être jugées irrationnelles, bien qu’elles existent ! (« et pourtant elle tourne ! »)
  • les référentiels/contextes « secondaires », auxquels il est nécessaire de faire appel pour résoudre les événements, sont plus ou moins directement liés entre eux ; qui sur la notion de « liberté d’action » suppose des gradients dans la perception finale de l’événement. Et dans la compréhension, une plus ou moins forte complétude des rationalités mises en œuvre, et une complexité d’autant plus importante pour leur résolution.

La liberté de choix chez l’homme

Supposons que l’homme soit soumis à deux sources d’influences distinctes :

  • son environnement matériel/physique « connu », et,
  • une dimension d’espace indépendante et adimensionnelle.

Supposons enfin que depuis cette dimension d’espace, l’homme ait une capacité de préemption sur le monde physique/connu.

Pour nous représenter les degrés de liberté accessibles dans le cadre de ces hypothèses, nous pouvons imaginer la situation suivante : nous sommes à bord d’une barque dépourvue de rames et emportée par une rivière à fort courant ; (l’environnement est une image des lois physiques, et le courant de l’écoulement du temps). Compte tenu de la situation nous serions incapables de changer substantiellement notre trajectoire, et totalement dépendants de notre milieu, c'est-à-dire que nous évoluerions dans un mode purement « réactif ».

Imaginons maintenant, que nous soyons muni d’une petite console de jeu nous permettant d’actionner des moteurs sous-marins, nous permettant de virer, d’avancer de façon conséquente, et d’obtenir une vue aérienne de notre rivière: nous nous retrouverions ainsi munis d’une capacité « supérieure ».

Nommons cette capacité « libre arbitre » : immédiatement, nous observons que ce libre arbitre possède lui-même des limites spécifiques: nous restons soumis au courant, à la puissance des moteurs, aux informations accessibles via la console, et toujours –très prosaïquement–aux bords de la rivière.

Degrés de liberté

Dans le cadre de cette hypothèse, nous observons que nous ne sommes jamais totalement libre: d’une part le libre arbitre coexiste avec le contexte opérationnel dans lequel il s’exerce, d’autre part lesdites actions « libres » possèdent leurs propres lois et contraintes:

  • le canal qui conduit l’information « libre » et la rend effective, (dans l’exemple, les limites de fonctionnement de nos « moteurs »),
  • la source d’information adimensionnelle à laquelle nous avons accès, mais de manière filtrée, au travers d’une interface, (dans l’exemple, la « console de jeu » : qui contient une description complète de la rivière dans laquelle nous sommes projetés ; c’est une base de données accessible par l’IHM de la console).

Mettre en lumière l’existence d’autres référentiels permettant la détermination et la compréhension des actions menées montre qu’il est impossible de comprendre des rationalités qui s’exercent localement sans avoir réalisé l’importance et le rôle qu’occupent les contextes sous-jacents.

La science avance, et doit en même temps réaliser des hypothèses sur les « possibles » qui se cachent derrière ses zones d’ombre, et ce sans à-priori. Sans quoi, elle verrouille ses possibilités d’évolution. Comment faire place à l’inconnu dans la réflexion scientifique autrement ?

Prédictibilité de l’avenir

Si nous poursuivons sur la base de notre hypothèse, et considérons non pas un unique plan de réalisation pour l'homme, mais au moins deux : l'univers physique « connu », et celui duquel s'exprime notre libre arbitre. Nous est-il alors possible de « prédire » le futur de notre évolution ?

Le schéma ci-après illustre l’exemple de la barque engagée sur la rivière, et les modes de prédictions que nous pourrions réaliser sur sa trajectoire:

Libre arbitre.gif

La rivière de la vie est pleine de rapides et nous avons besoin de toute notre énergie créatrice pour pouvoir trouver notre voie à travers les écueils

(A) dans le premier cas, il s’agit de déterminer le futur en extrapolant par paaréciation mentale l’évolution des paramètres physiques dont l’on dispose. Hormis le fait qu’il parait utopique de dénombrer de façon exhaustive l’ensemble des paramètres entrant en jeu, il semble subsister deux écueils – à priori – infranchissables :

  • Au-delà d’un certain niveau d’échelle, les phénomènes deviennent aléatoires et échappent au déterminisme,
    • Mais un point rassurant : lorsqu’il n’existe pas d’organisation spécifique permettant de faire communiquer les niveaux d’échelle entre eux, (contrairement au cerveau ou les phénomènes d’émergence sont favorisés), il semble que l'influence des épiphénomènes sur le déroulement général des événements, (lorsque les rapports d’échelle sont très différents), puisse être négligé, (il semble que la phénoménologie autour de l’aile du papillon ait été trop longtemps surestimée),
  • Observant le système de l’intérieur, le phénomène naturel n’est pas indépendant de l’observateur ; l’effet de l’interaction entre l’acte technique/cognitif de l’homme avec la réalité est important : il modifie les paramètres sur lesquelles nous voudrions extrapoler. La posture de l’homme dans son environnement physique semble conduire à une impossibilité d’arriver à une complétude de description. D’autre part, ne se baser que sur des paramètres d’ordre physique c’est – potentiellement – négliger l’ensemble des variables appartenant au référentiel auquel nous avons rattaché le "libre arbitre", et d’autres éventuellement connectés.
    • Or ce libre arbitre, sera possiblement libre du « temps » et de « l’espace », donc adimensionnel. Déterminer le futur analytiquement, c'est accréditer l’hypothèse en laquelle les événements se réalisent de façon séquentielle sans prendre en compte la possibilité de l’inanité du concept « temps » dans certains cas.

(B) Déterminer autrement le futur : dans cette deuxième hypothèse, il s’agit d’essayer d’établir une vision "absolue" du futur, au sens ou elle doit être suffisamment abstraite pour contenir l'espace des solutions envisageables. Cela implique une vision purement symbolique construite à partir d’objets aux significations réinterprétables dans des contextes multiples: il n'existe plus une unique possibilité de réalisation. Dans certains cas, cette vision symbolique peut se faire plus pragmatique, par exemple, lorsque le futur est verrouillé sur certains « points de passage ». C'est-à-dire que nous considérons le phénomène d’évolution comme un phénomène complexe non linéaire, qui malgré tout peut être soumis à certains attracteurs.

De façon imagée, un voyant qui tentera de faire une projection "brute" de ce que sera l'univers dans 20 ans, obtiendra des prédictions exprimées sous forme de symboles plus ou moins abstraits.

Or, si les voyants pouvaient accéder à un niveau de réalité dégagé de notre strict cadre spatio-temporel, nous pouvons supposer que leurs visions présenteraient un certain nombre de biais / pièges cognitifs ; le métier serait rentable, et cela se saurait !

  • Encore une fois, dans une situation à la fois d'acteur et de spectateur, même à posteriori, le voyant n’échappera pas au biais imposés par l’effet de sa propre lecture, (Heisenberg),
    • encore ici, la symbolique des événements « futurs » ne sera jamais réellement holistique car altérée par un grand nombre d’influences d’ordre physique : émotions et activité cognitive du "voyant" au moment de sa lecture,
    • les symboliques sont aussi personnelles et donc forcément relatives, empreintes de significations et d’influences qu’il faut savoir retrouver à posteriori pour mieux retrouver et re-contextualiser les informations recherchées,

Points de passage entre réseaux denses d’informations

Bulles-univers.gif

Dans le cadre précédemment évoqué, nous pouvons considérer le libre arbitre comme un moyen d’échapper au déterminisme des lois physiques, mais toujours dans le respect d’autres lois de nature exo.

Dans le cadre de cette hypothèse, il devrait donc exister des « portes » par lesquelles « l’inform-action » transite. Des portes, qui pour certaines permettraient au libre arbitre de s’exprimer et d’interagir avec le monde physique.

Nous pouvons généraliser sur ce qui vient d’être vu en donnant une autre image : nous sommes dans des bulles d'informations plus ou moins fortement maillées, et qui s'agglomèrent en grumeaux. Il existe entre chacune des bulles des ponts qui sont des passages étroits et difficiles à franchir. Ces ponts ne laissent passer que peu d'informations, et pourtant ils permettent à des univers de connaissance distincts de communiquer, d’échanger.

Nous appartenons préférentiellement à un sous-ensemble d’univers-bulles. Mais, ne serait-ce que par des lois, et au moins des concepts logiques, nous sommes liés à Tout ce qui peut-être représenté.

De la capacité d’user de son libre arbitre, c.a.d. dans le respect des « lois morales »

Nous avons proposé de considérer le « libre arbitre » comme une capacité à projeter de l'information issue d'un autre référentiel dans le référentiel physique connu. C’est une capacité de communication qui peut se formuler en termes de « bande passante » disponible, mais aussi en termes de « qualité » d’information ré-utilisable. L’information transitant est de qualité variable. Nous pouvons supposer que certains « choix libres » nous seront explicitement accessibles à certains instants par une mise en condition physique particulière. De plus, en maîtrisant les paradigmes afférents aux différentes lois des systèmes considérés, (la façon dont vous utilisez votre libre arbitre), il doit être possible d’accéder à des espaces de connaissances plus étendus, à priori inaccessibles. Je ne parle même pas ici d’un « progrès » qui évoque une continuité dans un temps qui n’existe pas forcément, mais simplement en respectant certaines règles, en augmentant la capacité néguentropique de l’homme, il doit être possible de nous « mouvoir » plus aisément.

Ce que nous choisissons de nommer librement « lois morales » sont des lois qui s’appliquent spécifiquement au libre arbitre. Soulignons immédiatement que ces lois n’ont aucun lien direct avec des concepts moraux tels que le « bien » ou le « mal », ces dernières sont des notions totalement subjectives : ce qui est « bien » pour telle personne, sera « mal » pour telle autre, etc. Les lois morales, touchent à des approches très larges et réellement universelles qui -potentiellement- encadrent n’importe quel cas, et sans subjectivité; Avec des notions sous-jacente d’entropie et de néguentropie, les lois morales s’appliquent sans « états d’âme » ni « pseudo-morale » humaine : il s’agit de lois au même sens que les lois physiques, régies par leur propres contraintes et logique.

« Libre arbitre » ou « pseudo-libre » arbitre ?

Nous supposé que le « libre arbitre » était l’expression d’une communication issue d’un environnement distant : il suivrait des lois propres au réseau dont il serait l’émanation. Ainsi, en tant qu’être humain, nous aurions la capacité d’agir sur deux systèmes à la fois et de participer à l’échange d’information entre eux.

Sur la base de cette hypothèse :

Nous éprouvons les capacités de résistance de ces systèmes, sachant que nos actions peuvent entraîner de graves déséquilibres hors des contextes dont elles sont originaires.

Ces systèmes doivent donc être suffisamment résilients et les fondations de leur structure interne faire preuve d’une certaine homéostasie. Cela s’exprime au travers d’une « lutte » entre les courants entropiques et néguentropiques, ou l’entropie nivelle et disperse toutes formes de paradoxes pouvant émerger ; et les courants néguentropiques –au contraire– sont l’expression de communications s’établissant entre des « niveaux » d’échelle différents, variés et attenants.

Ce qui peut donc nous déranger dans ce genre de réflexion, (et ce que certains ont déjà réalisé), c'est que nous sommes toujours libres que par rapport à un ensemble de contextes donnés, et que finalement nous ne faisons que repousser le problème du libre arbitre à plus tard. Dans « l’absolu », sommes nous réellement libres ?

Echapper au déterminisme des « lois morales »

Un des moyens que nous pouvons concevoir pour échapper à l'implacabilité d’un nouveau déterminisme, consisterait à imaginer une infinité de nouvelles portes à franchir, dans un Tout qui serait structuré tel une vision « fractale », c'est-à-dire par un emboîtement quasi-infini de « niveaux ». Il y aurait alors une quasi-infinité d’univers communiquant de part en part, et s’influençant faiblement, mais substantiellement, les uns les autres.

Alors que pourrions dire d'une influence qui nous parviendrait depuis N niveaux de distance ? Quelle interprétation en donnerions nous, sachant qu'elle nous échapperait quasi-totalement ?

Malheureusement, chez nous autres humains, la réponse ne semble pas traditionnellement rationnelle. Sur le plan psychologique nous restons trop souvent confronté à l’une ou l’autre attitude : soit négation du phénomène trop dérangeant, soit irrationalité.

Par manque de méthodes, en termes de prospective, de logiques multivaluées, ou de pratiques ethnométhodologiques, nous avons du mal à concevoir un « juste milieu » : c'est-à-dire accepter l’existence de composantes « indécidables » dans nos raisonnements.

Stratégie de prospective concernant la place de l’homme dans l’univers

Si le libre arbitre est lié à un certain espace, cela sous-tend que nous puissions nous appuyer sur lui pour dépasser les limites de notre action cognitive, arriver à explorer de nouvelles zones. Voire même, peut-être est-il possible de dépasser l’univers du libre arbitre lui-même, pour placer notre champ de réalisation sur d’autres niveaux.

Il est intéressant de remarquer le caractère ténu des informations qui transitent, et en même temps la forte influence qu’elles sont susceptibles d’exercer sur l’homme. Nous pouvons supposer que la connaissance et la maîtrise des « points de passages » sera certainement l’un des problèmes clés vers lequel vont converger les recherches futures.

Ainsi : par quels processus physiques y a-t-il expression du libre arbitre ? Plus généralement, quels sont les processus qui relient des univers entre eux et permettent à l’information de transiter ?

Appréhender ces points de passages, et les comprendre c’est ouvrir à chaque fois de nouveaux paradigmes, puisque cela permet d’explorer les univers sous-jacents.

Et si finalement, nous pensons que « tout » est information, de façon plus générale, c’est se poser des questions sur la théorie de l’émergence : maîtriser les modèles mathématiques qui théorisent les réseaux, la Théorie du Chaos et de la Complexité, associée à des logiques permettant de gérer l’indétermination/l’inconnu.

Explorer l’univers des « lois morales »

« Loi morales » ainsi nommées par discrimination nette avec le terme « lois physiques ». Mais, en fait nous SUPPOSONS que les « lois morales » sont représentatives d’une réalité au même titre que la réalité PHYSIQUE. Simplement, les règles qui les régissent sont légèrement différentes. Dans le cadre du libre arbitre, nous supposons qu’elles se distinguent des lois physiques espace/temps, lui conférant sa nature « libre », et donc adimensionnelle.

Peut-on imaginer un voyage dans cet « alt-univers » ? Comment celui-ci pourrait être perçu, exploré et utilisé ?

Je vais vous donner une expérience vécue, (qu’il faut se garder de prendre comme un moyen de valider mon discours). Cela est plutôt anecdotique.

A l'époque, je cherchais des indices sur l’existence d’un “plan” a-dimensionnel; qui échapperait aux concepts espace-temps, (condition possible à l’existence une nature « libre » de l’homme, permettant de le dégager dans une certaine mesure des contraintes physico-biologiques). Par conséquent il s’agissait de projeter le sujet dans un espace mental aussi vide d’information que possible.

Il s’agissait donc de placer un « sujet » dans un état de décontraction très important, un état modifié de conscience quasi-hypnotique: par l’expérience, nous cherchions à minimaliser les influences liées au monde physique/connu, et éloigner le sujet de tout action cognitive ou physique perturbatrice.

Il a été possible d’obtenir sous hypnose douce / sophrologie l’effet recherché, (pour tout vous dire, en employant une méthode de retour dans les « vies antérieures » détournée de son usage !).

Concernant cette recherche, (au contraire d’autres séances de mise en chauffe), sur le plan des indications mentales, il n’y avait pas d’orientation précise : si ce n’est de demander au sujet de se placer dans un espace vide loin de tout repères cognitifs : tant qu’à se baser sur une méthode de retour dans les vies antérieures, il s’agissait d’étudier la « mort » !

Je dé-structure et reconstruit le dialogue en fonction des points abordés (je ne notais pas systématiquement ce qui était dit) – voici quelques extraits de plusieurs séances. Les références à la symbolique sont fortes.

Je traverse un tunnel parallèle à notre monde physique. Les parois du tunnel sont immatérielles, en réalité elles sont dues au changement de monde. Le tunnel peut rentrer dans notre monde, dans un sens seulement mais pas dans l’autre : notre monde physique ne peut influencer l’autre côté.

Je me trouve maintenant dans un espace extrêmement noir, entourée d’un certain nombre d’esprits qui séjournent là tout comme moi. D’après ce que je peux observer, ils sont faits d’une sorte de fumée, mouvante, mais globalement confinée dans l’espace d’un parallélépipède. Certains y resteront plus longtemps que moi.

Je demandai au sujet de prendre le maximum de recul vis à vis de l’univers perçu, et d’atteindre ses limites afin de contempler « Tout » ce qui était possible, dans sa globalité. Le sujet a alors vu une pierre suspendue dans l’espace noir :

  • Elle représente le tout. Elle est la seule, gris orange. […]
  • Sa consistance est empreinte de quelque chose. Chaque grain qui la forme a une signification. […]
  • Le dessous et le dessus sont confondus […]
  • Le "serpent" sur la pierre est une fracture. Il indique le début de la fin du triangle. On en est au 2/3 - 3/4 sur le triangle. […]
  • Autour de la pierre : on flotte comme si on faisait de la lévitation. Les gens ressemblent à des boudins.

Celle-ci semblait taillée grossièrement dans ce qui ressemblait enfin de compte à une tablette sumérienne. Sur sa surface étaient gravés des symboles cunéiformes. Elle était également profondément fissurée.

* Les symboles qu’elle porte peuvent être lus dans de multiples sens et ils ont, à chaque fois, une signification différente. Le nombre de combinaisons étant quasi-infini, ils constituent une densité impressionnante d’information.

  • La fissure est une image de l'état d'évolution de notre univers depuis sa création et jusqu'à sa disparition, dans un cycle continu.

Par ailleurs, il a été possible à plusieurs reprises de pénétrer (symboliquement, je vous rassure: personne n'a été blessé!) à l’intérieur de la "pierre" et observer plusieurs choses :

* Parmi d’autres univers, elle contient une image de l’univers dans lequel nous sommes plongés et en cela, accéder à la pierre, c'est accéder en quelque sorte au "savoir universel".

  • Dans l’intérieur de la pierre, il y a toute la pierre elle-même, nos deux plans parallèles et beaucoup d’autres.
  • […] L’intérieur de la pierre ressemble à une ville. Un classement croisé, multicritères. […]

A propos des informations qu'elle contient:

Dans la pierre il y a plusieurs formes d’informations :

  • celles qui durent une seconde, éphémères granules ou sphères
  • celles qui sont fermées et protégées, durables mais plus rares,
  • L’énergie de ces particules (sphères) se mêle entre elle, cela les influence mutuellement. C’est pourquoi il y a ces rencontres ou événements qui paraissent dues au hasard. (!?)
  • La pierre est perçue comme quelque chose de « froid », il n'y a pas d'intelligence "bonne" ou "mauvaise" en elle : c'est une image de l'ensemble des plans de « réalité » et des êtres qui y interagissent.
  • La pierre s’auto-régule. Elle peut se modifier dans une certaine mesure, tout en respectant des lois fixes. Cette rigidité est symbolisée par des piliers qui peuvent muter/bouger, tout en restant collés à un axe. Ces piliers représenteraient les lois morales universelles dont sont constitués les univers. Ils permettent en effet à la pierre de garder sa consistance, de "muter" dans une certaine mesure, mais surtout de ne pas éclater. "La forme" de la pierre peut varier au cours du temps. Cela signifie que nos actions sont limités par des barrières que nous ne pourront jamais franchir, et même si l'on essayait, un peu comme dans un art martial, on se trouverait alors confronté à notre propre force par effet de retour...
  • C’est sa dynamique qui lui permet de conférer un sens aux choses. C’est grâce au libre arbitre, et en créant de l’information, que la pierre auto-génère son évolution interne.
  • La pierre fournit des "rayons" qui atteignent les êtres pensants. (en général par l’intérieur de la pierre : dans ce cas on ne s’en aperçoit pas - l’autre cas est plus rare; il arrive que ceux qui observent la pierre, (tout en étant dedans), voient 2 rayons.

Lorsque le sujet conditionné décrit qu'il reçoit deux rayons (un vers l’intérieur, un vers l’extérieur), je lui demande ce que cela signifie :

* Cela signifie que j’ai l’autorisation de bouger. C’est important que je le fasse maintenant. “Je suis amené à le faire”. - C’est rare, il faut en profiter. […]

  • Lorsqu'un rayon est envoyé dans la pierre, on ne s’en rend pas compte. Le jour ou tu recevras un rayon, tu ne le sentiras pas mais tu le feras, et tu auras les capacités, des chances de le faire.
    • Pour ce qui concerne le rayon: il y a émission d’information. C’est inscrit très peu de temps avant que cela ne se produise. L’action doit se produire immédiatement sinon elle est détruite. Ça été décidé, (par exemple), une seconde avant que le rayon ne soit envoyé.
    • Le rayon est un facteur de réalisation. Un rayon « coagule » avec la lumière d’un individu ou pas (« âme ») : il est libre de l’accepter. vous êtes "autorisé" (en quelque sorte) à faire quelque chose, à accéder à de nouvelles informations. Quelque chose que nous ne pouvions pas entreprendre "avant", que nous ne pourrions pas éventuellement entreprendre "plus tard" non plus et que nous sommes libre d'accepter ou pas.
    • Ces rayons permettent, d’une autre façon, un contrôle de son évolution par la pierre.
  • L’information à laquelle vous ne pouvez pas accéder est protégée,
  • La pierre ouvre les portes quand ont peut le faire […]
  • On ne peut aller dans une autre vie future […]

Il semble que plus l’on passe de temps dans la pierre plus l’on s’imprègne des connaissances qu’elle contient. Quand bien même ce ne sont pas celles que vous êtes venu chercher en son sein : cela vous « contamine » le sujet. La situation devient même relativement désagréable à terme: celle de devenir « minéral », émotion provoquée par la situation ; en général les individus ne pouvaient pas rester trop longtemps dans cette pierre.

Commentaires et parallèles

Bien sûr, tout cela est à prendre avec les précautions de rigueur :

  • le protocole de l’expérience était inexistant,
  • les conditions de réalisations sont peu reproductibles,

Mais plus encore, il faut rester très prudent sur l’interprétation que l’on pourrait faire. Très probablement, les explications à ces données sont essentiellement à rechercher sur le plan « psycho-sociologique ».

  1. Nous pouvons remarquer la pierre est le symbole du soi en psychanalyse, et nous avons également ici une triptyque : univers physique / « soi » ou « âme » ou « lumière » / conscience collective.
  2. Ce qui m’a beaucoup surpris c’est que nous obtenons un fort parallèle avec le « BUAWE BIAEI » – concept « ummite » – ou « Ame Collective des humains », une entité sans dimension, (volume, temps).
  3. De littérature variée et diverse, cette description se rapproche de concepts ésotériques tels que les « documents akashiques » ou « The Halls of Records »...

« Autorisations »

De ce qui a été proposé, les « lois morales », peuvent être perçues comme un cadre à l’expression du libre arbitre, elles sont les piliers d'un univers d'informations ; univers que nous pouvons imaginer soumis à des fondamentaux différents de ceux que nous connaissons, (par exemple des univers à constantes cosmologiques différentes). Dans ce contexte :

  • être « autorisé », signifie que vous pouvez « réaliser » une action particulière qui autrement rentrerait en contradiction avec les lois. Une autorisation, apporterait donc de façon instantanée une possibilité de coagulation de connaissances, acceptable ou non, de façon irréversible.
    • Il serait intéressant de définir ce que signifierait « réaliser » dans un univers adimensionnel. D’une certaine façon cela porterait à votre connaissance – de façon instantanée – de nouvelles connaissances que vous seriez libre d’intégrer à votre existence « quasi-ontologique » : dans un univers de connaissances, il semblerait que les objets soient constitués de séparations plus nettes entre eux ; ce qui rejoint une certaine fonction symbolique. Tous les « patterns » existent, mais en tant qu’entité onto-logique, projetée dans un espace dimensionnel vous n’en réalisez qu’une subdivision sous forme d’expériences.
    • Dans un univers fait d’un plus grand nombre de dimensions, nous pouvons imaginer plus de complexité, de diversité, augmentant la richesse des relations réalisables, et potentiellement les zones de néguentropie.
    • sans « autorisation », il semblerait impossible de réaliser une action "libre" qui dépasse les limites imposées: vous seriez confrontés à une force retour fonction de la pression que vous exercez à l’encontre des « lois morales ». (Exactement comme la pression que vous créez sur une table avec votre main).
    • De quelle façon cela pourrait s'exprimer dans notre quotidien ? Probablement de façon subtile, en termes de capacité de réalisation, mais aussi d'interactions rendues possibles avec d'autres individus (des rencontres « fortuites » par exemple ?).

Se conformer et apprendre des lois morales pour obtenir de l’information

Comment devenir medium : aller au-delà de l’action cognitive, exercer le pouvoir de son libre arbitre, améliorer nos capacités de prescience, afin d’accéder à cet univers d’information de façon plus directe ?

Comment réaliser un exercice de « prescience » qui puisse nous renvoyer une information moins brouillée, plus accessible et exploitable ?

Nous pourrions tenter de nous conformer aux règles du jeu, lorsque celles-ci sont comprises.

Pour reprendre ce que nous avons supposé

1/ Essayer de respecter la capacité d’action libre et les potentialités d’évolution d’autrui. Veiller à ce que vos actions aient des conséquences entropiques limitées sur votre environnement. Ici, il ne s’agit pas de considérer que vous allez "bien" ou "mal" agir : encore une fois, ces notions ne s'entendent que par rapport à des référentiels particuliers. Nous sommes plutôt, dans ce dernier cas dans le cadre de logique multivaluées, contextuelles qui s’évaluent par rapport au plus « grand nombre » :

  • il semblerait que « le nombre » crée également une force structurant les lois morales universelles ; comme nous le disions, un univers adminensionnel suppose un lien direct entre la nature des forces s’exerçant et la nature de l’information « circulant ». « Si tout le monde souhaite la même chose, rien de ne pourra s’y opposer ».

2/ Par rapport à (1) ce n’est pas tant la façon dont nous nous conduisons, que le fait que la structure interne du « soi » que nous développons puisse être en cohérence avec les lois morales : ce qui permet de laisser passer l’information recherchée et d’y accéder. Impossible ici d’adopter une attitude de circonstance/feinte.

3/ Les biais :

  • (pour le futur) la vision obtenue ne sera pas une vision figée, mais une projection susceptible de réarrangements,
  • le canal par lequel est accédé l’information est mince : cette information va être diluée par notre raisonnement cognitif et l'influence de nos émotions ; il faut savoir maîtriser ses sentiments, ses émotions, et adopter une conduite de vie la plus « zen » et la plus saine possible,
  • il faut être capable de faire fi des influences physiques, donc savoir se placer dans un état proche de la catalepsie, tout en maintenant ouvert les strictes fonctions mentales permettant de verbaliser les informations.


Conclusion?

Etranges expériences sur les états modifiés de conscience qui rappellent dans leur déroulement très largement les expériences d'espionage psy. Les modalités d'exécution des expériences et surtout ses limites sont tout à fait similaires.

Cela semble une voie de recherche intéressante qui mériterait l'utilisation de protocoles sévères. Par ailleurs, les informations collectées proches de la symbolique personnelles, si elles sont interprétées sans sens critique tendent à générer une masse considérable d’irrationalités. Or, sans outils permettant de juguler cette irrationalité, l’homme se retrouve dans l'incapacité d’analyser l’information qu’il a produit.

Nous comprenons que beaucoup d’entre nous se renferment sur ce qu'ils semblent pouvoir tenir pour acquis : l’information « assénée » de façon répétée via les principaux courants de diffusion. En caricaturant, plus nous le « voyons à la télé » plus c’est « Vrai ». (des gens sans aucun intérêt se font des noms parce qu’ils sont passés à la télé).

Nous nous enfermons dans des univers mentaux dogmatiques. Difficile alors de déconstruire ses schémas, de remettre en cause la pensée « officielle », pour oser affronter des idées originales et isolées !

Ce court texte n’est qu’un ensemble d’hypothèses posées dans un cadre informel, (texte qu’il faudrait probablement réécrire pour lui faire perdre de sa « nocivité »). Je veux simplement dire : gardons la porte ouverte à la réflexion et restons attentif à toute nouvelle forme de pensée pouvant enrichir nos êtres.