Ceux qui auront suivi les développements de ce site, doivent savoir qu'il a pour objectif l'agrégation du plus grand nombre de données sur des cas ufologiques et leur croisement avec des données environnementales.
Précisément, cela doit permettre de vérifier s'il existe des corrélations entre le phénoméne des ovni et différents types de risques environnementaux majeurs pouvant survenir (ou étant déjà survenus) sur terre.
Il semblait "raisonnable" de poser cette hypothèse, compte tenu du fait que la progression de la complexité sur la terre et dans l'univers, par l'évolution d'un courant néguentropique dont l'homme représente l'un de ses sommets locaux, constitue un point focal vers lequel devrait converger l'intérêt des intelligences qui émergent dans l'univers, ne serait ce qu'en ce qu'elle interpelle notre avenir. Du reste, les notions de systémique, de complexité et d'émergence, relatives à la structuration de réseaux d'informations de toute nature, représentent des sujets de plus en plus discutés.
De ce point de vue, la sauvegarde de la complexité et des écosystèmes locaux est un enjeu majeur.
Cet article se pose la question suivante (sans réponse à priori):
pourrait-on trouver une corrélation entre la vague belge et un phénomène environnemental majeur ayant plus particulièrement eu un impact local ?
Les éléments que nous proposons de croiser sont:
Fin 1918, 4000 communes sont dévastées ou dégradées sur 3,337,000 ha dans 10 départements (A Demangeon, Le déclin de l'Europe, Paris, 1920 , p 34).
La zone rouge était le nom donné en France aux zones les plus touchées par les séquelles de guerre après la première guerre mondiale, interdite à l'agriculture et parfois au public jusqu'à ce que le terrain soit suffisamment remis en état ou boisé. Onze départements étaient classés en zone rouge.
Ces zones correspondent aux lignes de front des armées, où sont concentrées les dommages majeurs. Les sols ont été bouleversés, et les infrastructures routières, ferroviaires, industrielles, ainsi que ponts, ports et canaux y sont généralement totalement détruits. Il y avait également les zones jaunes (dommages importants) et bleues (dommages moindres).
Jamais dans l’Histoire, une zone n’avait été aussi détruite, ni sur une telle étendue par la seule action de l’Homme. L’énergie cumulée par les explosions peut être comparée à celle d’un tremblement de terre de très forte magnitude, ou à celle de plusieurs bombes atomiques.
(source wikipedia)
[...] Le premier indice de pollution perceptible à l’œil averti est l’abondance de billes de plomb (parfois en cours de délitement - des millions de billes plomb éparpillées par les shrapnel. La composition du sol est sera donc modifiée au regard des contaminants chimiques soumis à des normes, pour 10 000 ans, au moins (le plomb, le mercure, le zinc.. ne sont pas biodégradables) projetées par les obus shrapnels dans les sols ou à leur surface. La présence relictuelle de millions de balles, d’obus chimiques ou classiques, et d’autres militaria (restes de guerre) toxiques est plus discrète mais préoccupante. Les munitions ont été mieux récupérées en surface, notamment pour répondre aux besoins de la reconstruction. Faute de détecteurs de métaux en 1919, la plupart des munitions conventionnelles ou chimiques enfouies ou immergées dans les lacs ou mares le sont restées, soumises à une lente et inéluctable corrosion. Très localement des pollutions majeures subsistent, comme sur le site dit « Place à Gaz » dans la Meuse (en cours d’étude et traitement depuis 2004) où plus de 99% des espèces animales du sol et des végétaux continuent à mourir depuis 80 ans en raison de taux extrêmement élevés de métaux lourds dont de l’arsenic (17 % du poids du sol !) provenant d’arsines extraites de munitions chimiques et brûlées sur place. Ailleurs, le couvert forestier s’est facilement reconstitué, les racines pénétrant facilement les sols disloqués et retournés par les obus. Dans les zones agricoles ouvertes (prairies, bocage) la diversité en plantes, insectes, animaux et champignons semble anormalement basse. Quelques indices laissent craindre que les champignons y soient souvent contaminés par les métaux lourds, de même qu’en forêt. Des taux de plomb anormalement élevés ont été mesurés dans les foies des sangliers aux environ de Verdun, plus élevés qu’ailleurs dans la région, elle-même plus touchée que d’autres. Le bois tiré des arbres lui-même pourrait avoir absorbé et stocké certains toxiques.
Pour la seule bataille de Verdun, on sait que plus de 120 000 tonnes de munitions ont été acheminées rien que par la « voie sacrée » les premières semaines pour le côté français (pour un acheminement de 2000 tonnes/jour en moyenne durant cette bataille).
[...]
Des munitions sont encore très présentes en surface : pour la préparation d’un mémorial aux soldats musulmans morts au champ de bataille, un simple déminage de surface près de l'ossuaire de Douaumont a mis à jour, durant l’hiver 2005-2006, 219 projectiles, bombes, obus ou grenades, sur seulement quelques dizaines de mètres carrés, ainsi que les ossements d'un soldat. À Vimy, près du mémorial canadien (sur une zone non déminée après 1918) ce sont 300 obus qui ont été trouvés dans les 15 premiers centimètres du sol lors d’un déminage expérimental. Le nombre et la répartition des obus non explosés (dont chimiques) enfouis à plus d’un mètre de profondeur n’ont jamais été estimés (selon les sources disponibles). On sait cependant, pour en avoir trouvé, que certains se sont enfoncés jusqu’à 15 mètres de profondeur. Les obus qui ont été collectés par centaines de milliers sur de nombreux sites de la zone rouge n’ont pas tous été démontés et vidés de leur contenu pour en récupérer les métaux. Nombre d’entre eux (chimiques et conventionnels), encore dans leurs caisses parfois, ont été transportés en train ou camion vers les ports littoraux de France pour – comme on l’a fait en Belgique et dans bien d’autres pays – être immergés en mer. Certains ont déjà commencé à fuir, la corrosion étant plus rapide en mer que sur terre ou en eau douce.
[...]
Sur l’Internet, le biogéographe Jean-Paul Amat est cité pour ses analyses sur les polémosylvofacies reliques de la Guerre 1914-1918, Son travail, très innovant, ne concerne cependant que le bouleversement physique des sols, et non les séquelles écotoxicologiques terrestre de ce conflit. Seules quelques analyses très ponctuellement faites par l’ONF et/ou des scientifiques spécialistes des sols ou des séquelles de guerre semblent exister, et uniquement depuis les années 1990. Quelques experts et personnalités ou journalistes ont plusieurs fois alerté sur le risque écotoxicologique pour le secteur de Verdun et de la zone rouge, sans échos ni résultats très significatifs semble-t-il.
Il semble que les nouveaux propriétaires et usagers des sites de la zone rouge ou jaune n’aient jamais été avertis de tous les risques liés aux séquelles de guerre, dont une possible pollution différée par le mercure (bioconcentration des retombées de résidus de fulminate de mercure des millions d'obus tirés sur ce secteur, ou fuites à partir d’amorces enfouies dans le sol) et par le plomb (qui a été très utilisé en 14-18, notamment avec l’usage parfois intense des shrapnells).
Le manque de données relatives au désobusage aurait diverses explications dont le contexte d’urgence, d’économie informelle et de relatif désordre lié à la reconstruction. Bien qu’initié sous l’autorité des forces anglaises restées dans le nord de la France, les civils, les ferrailleurs et les démineurs anglais, nord-américains et français n’ont que rarement clairement coordonné leur travail, ne quantifiant et n’archivant qu’imparfaitement leurs opérations de destruction ou transports de munitions. De plus, à partir de février 1919, ces opérations dans le Nord semblent être subitement soumises à une censure si ce n’est au secret militaire. Ensuite il est possible qu’en 1939-1945, la France ait particulièrement bien protégé ses archives, par crainte que l’armée allemande ne se saisisse des stocks de munitions chimiques françaises ou du territoire. Toujours est-il que les archives du déminage sont particulièrement pauvres pour la période précédant 1950.
La partie ouest de la zone rouge se situe en amont du bassin hydrologique belge: aurait-elle été source de pollution?
Pour ce qui concerne le bassin Artois-Picardie qui fait partie du District de l’Escaut, le fleuve prend sa source en France traverse la Belgique pour finir sa course dans la Mer du Nord aux Pays-Bas.
De même, la Sambre et la Meuse prenent leur source en France, traversent la belgique puis finissent en mer du nord.
Outil de mesure.